Aller directement à la navigation

Le cinquantenaire

Retour ...

Historique de la Société Scientifique Flammarion

 

Le cinquantenaire de la Société Scientifique Flammarion de Marseille. C’était en 1883. Le laborieux astronome Coggia, célèbre pour la découverte de la célèbre comète de 1874, une de ces belles comètes comme nous n’en avons jamais vu en ce vingtième siècle (sauf pour celle de Halley pour certains pays de l’Europe et pour les observateurs de l’hémisphère austral), Coggia affirmait à notre fondateur que le moment semblait opportun de créer une Société Scientifique Flammarion de Marseille.

L’idée était en germe, préparée par le succès retentissant de l’Astronomie Populaire. Un an plus tard, le 15 mai 1884, cette société était née. Son premier président fut Monsieur Bruguière. Elle regroupait un noyau d’amis passionnés de l’astronomie, entre autres, Messieurs Coggia, Agostini, Codde, Vian, Léotard, Poignard, Filippi, Lihou, etc. Deux mois plus tard, elle comprenait 80 membres.

Cinquante ans ont passé… ce demi-siècle, la Société Scientifique Flammarion de Marseille l’a brillamment fêté l’année dernière, sous la présidence de Madame Camille Flammarion.

Le 5 mai 1934, à 17 heures, dans la salle archi-comble de l’ancienne faculté des sciences, Monsieur Houllevigue, professeur de physique, et ancien doyen, fit une remarquable conférence, pleine d’esprit, de simplicité, de clarté et de charme sur l’expansion de l’Univers.

Le lendemain matin dimanche, 6 mai, une centaine de personnes furent admises à visiter l’observatoire de Marseille, sous la conduite de son savant et sympathique directeur, Monsieur Jean Bosler, qui fit les honneurs avec son amabilité habituelle, aidé par ses collaborateurs, Mademoiselle Jasse, Messieurs Beloritzy, …

Puis un banquet d’une soixantaine de couverts dans les salons du Splendid hôtel, précéda le concert symphonique. Autour de Madame G. Camille Flammarion, on remarquait : Monsieur Fructus, Président ; Monsieur Padé, recteur de l’académie d’Aix, représentant le ministre de l’Education nationale : Monsieur Henry, représentant le préfet, en mission au Maroc ; Monsieur Houlevigue, ancien doyen de la société des sciences.

Monsieur le colonel Louvet, secrétaire général ; Madame et Monsieur J. Bosler, directeur de l’observatoire de Marseille, Professeur à la faculté des sciences ; Monsieur Brun, trésorier ; Messieurs Jacques Agostini et Jacques Léotard, doyens de la Société, toujours jeunes et alertes, qui évoquaient joyeusement et faisaient revivre les premières heures de la Société, l’enthousiasme des fervents de l’Astronomie, grimpant les six étages pour arriver à l’observatoire et observer un phénomène céleste. Il y avait aussi les anciens présidents, Messieurs Brunier et Boucherie De Lamotte, ainsi que d’autres personnalités.

Après que Madame Gabrielle Camille Flammarion, au dessert, eut offert à la Société un médaillon  de son regretté mari, Monsieur le recteur Padé  fit, en thermes délicats et charmants, l’éloge de l’Astronomie, en concluant, que « l’infinité de l’Univers ramène les hommes et les choses à leur juste mesure. Cette hauteur de vue est de point de vue moral, le plus grand bénéfice que l’on retire de la fréquentation des astres. Elle est, hélas, trop peu répandue. » .

Un concert suivit, au cours duquel on entendit, fort joliment chantée, la célèbre «  sonate au clair de Lune », de Beethoven, paroles de Camille Flammarion et comme intermède, des pages d’ « Uranie » et de « Dieu dans la nature », déclamées par des artistes de talen.

L’assistance était très nombreuse et on se sépara sur le vœu de se retrouver, pour le centenaire en 1987…La longévité des astronomes et de ceux qu’enchantent la science du ciel étant bien connue.

 

Revue de « L’ASTRONOMIE », Mai 1935  - Collection de Frandino Michel - Retranscrit par William Lévy.

 

 



Menu principal 2

Page | by Dr. Radut